Création en trois volets, à trois comédiennes, pour tous les âges

Création artistique :
Mathilde Desmoulins
Bérénice Doncque
Mathilde Vieux-Pernon
Lucas Bernardi

Production :
Marine Daviau
Siriane Pivot

Créé en mai 2022 à l’Espace Culturel René Proby

 

Télécharger le dossier du spectacle

Captation intégrale du spectacle sur demande : production[at]theatredureel.fr


Synopsis :

Les aventures de Jo accompagnée de Jessica et Sidonie suivent trois personnages qui luttent, chacune à sa manière. Elles vivent des injustices liées à leur genre et s’y opposent. Elles nous aident à reconnaître les situations d’attaque, d’agression, d’oppression voire de « simples maladresses » dans la rue, à l’école, en famille… et à y répondre. A travers leur histoire, elles nous fournissent des outils pour se défendre mais aussi pour inventer d’autres manières de vivre ensemble.

Note d’intention :

Le Théâtre du Réel, après trois ans de résidence à L’heure bleue de Saint-Martin-d’Hères autour du thème « Étranges frontières », s’est engagé dans cette nouvelle création, Les affreuses, en cohérence avec son parcours précédent : nous nous proposons d’inventorier les frontières qui seraient originelles et ultimes, autrement dit celles qui construisent et divisent les sexes, avec toutes les incompréhensions et les inégalités qui accompagnent et qui semblent parfois fonder la notion de genre(s).
Depuis sa création, la compagnie intervient dans les établissements scolaires, tous niveaux confondus, depuis la maternelle jusqu’à la faculté. Ces interventions influent sur nos créations, depuis la phase de réflexion à la table jusqu’aux représentations. Les questionnements qui jaillissent au sein des ateliers donnent matière à créer. Dès lors un jeu de miroir s’instaure entre nos créations professionnelles et les créations de nos ateliers.
Pour autant, nos spectacles précédents ne s’adressaient pas aux publics les plus jeunes, malgré notre envie de partager l’aboutissement de nos réflexions, un moment de théâtre sur un plateau. Une forme inclusive, les invitant à nous rejoindre mais aussi s’invitant dans leur quotidien, au-delà d’une démonstration dans une logique de partage théâtral s’est imposée comme évidente. Cette création est faite pour vivre dans le quotidien des enfants et des adolescent·e·s : une cour de récréation, un couloir, un parc, une cantine.
L’ambition est d’amener un élément impromptu dans un lieu qui leur est quotidien et familier, dans l’idée que les spectateur·ice·s se sentent libres de réagir, d’intervenir ou non, dans la représentation. Un travail en amont avec l’équipe pédagogique des établissements scolaires, mais aussi avec des associations travaillant sur les thématiques d’égalité de genre et de prévention sera nécessaires pour laisser la place à tout l’éventail de réactions chez les spectateur·ice·s

Synopsis

Notre création suit trois personnages, qui s’inscrivent dans l’histoire des femmes qui luttent, chacune à sa manière. Elles vivent des injustices liées à leur genre et s’y opposent. Elles nous aident à reconnaître les situations d’attaque, d’agression, d’oppression voire de « simples maladresses » dans la rue, à l’école, en famille… et à y répondre. A travers leur histoire, elles nous fournissent des outils pour se défendre mais aussi pour inventer d’autres manières de vivre ensemble. Dans ce premier volet destiné aux personnes de 6 à 10 ans et joué dans les établissements scolaires, nous découvrirons l’aventure de Jo accompagnée de Jessica et Sidonie.

Jo, Jessica et Sidonie ont été condamnées à des travaux d’intérêt généraux.
Le Bureau de la direction contre les problèmes entre les filles et les garçons les envoie dans des établissements scolaires, pour qu’elles témoignent de leur expérience, mais le message qu’elles sont censées porter ne sera pas celui qui était attendu : elles s’insurgent contre ces normes qui les contraignent, les oppressent et les oppriment !

Elles utilisent la cocotte en papier fournie par le Bureau de la Direction et ses injonctions bien-pensantes/sexistes ordinaires, pour les déjouer et les rejouer sous forme de petites scènes émancipatrices et percutantes.

Le parcours intime des trois anti-héroïnes agit comme un révélateur pour les spectatrices et les spectateurs qui les voient passer de personnes opprimées à personnes émancipées.

Un triptyque pour touste·s

Le Théâtre du Réel a ici choisi de créer une forme hybride, un triptyque : une création intégrant trois « micro-spectacles », chacun parlant à un âge différent, pouvant s’adresser aux différents genres, et ce dans différentes formes théâtrales, chacune adaptée au(x) propos tenu(s). Nous voulons proposer un spectacle (pour) tous publics, s’adressant à toutes les personnes, toutes nos personnes, où chacun·e pourra se reconnaître, se regarder, se comprendre, s’outiller, se positionner.

Ce triptyque trouvera sa cohérence dans le parcours des trois personnages, de désillusions en
émancipation. Nous avons choisi de créer trois petites formes de vingt minutes chacune, permettant d’articuler ces trois expériences en fonction de l’âge du public :

• Volet 1 : Jo / Enfance / 6-10 ans
• Volet 2 : Jessica / Pré-adolescence / 11-14 ans
• Volet 3 : Sidonie / Adolescence / 15-18 ans

Chaque volet est techniquement autonome et s’adapte à tout lieu, de la cour d’école au parc du quartier, en passant par la cantine ou la bibliothèque !

Un théâtre tout terrain

Le Théâtre du Réel cherche constamment à ouvrir ses spectacles au plus grand nombre. Pour cela, il n’hésite pas à bousculer les schémas classiques de représentation du spectacle vivant, que ce soit par la création des « petites infamies », déclinaison en courtes formes de cinq à vingt minutes du spectacle Infâmes! (2014) à propos des inégalités de genre, ou encore par la modularité des spectacles Y a-t-il trop d’étrangers dans le monde? (2017) et Vies d’ailleurs, gens d’ici – Au pays des droits de l’autre (2019), également déclinés en représentations techniquement autonomes, pouvant ainsi s’adapter à des salles non dédiées au spectacle vivant, comme à tout espace public. L’objectif est de transformer le « public simplement voyant, voire voyeur » en « public acteur ». Il s’agit également de s’adresser au plus grand nombre, avec une attention particulière envers celles et ceux pour qui le théâtre est un inconnu. Ce partage de l’acte théâtral, que l’équipe du Théâtre du Réel applique dans ses interventions dans les établissements scolaires, universités, IEM/IME, maisons de quartier ou encore MJC, se met d’ores et déjà en place et s’ancre dans ses spectacles. Le plus souvent, il s’agit d’amener le « non-public » au théâtre mais trop rarement est envisagé que le chemin se parcoure dans le sens inverse, que les spectacles viennent au public absent.

Un ancrage scolaire

L’équipe du Théâtre du Réel, fortement ancrée dans un travail de création en lien avec une pratique de culture et d’éducation populaire, intervient depuis toujours au sein de différentes structures et avec différents publics, afin de vérifier, d’approfondir et de transmettre sa démarche théâtrale. Cette démarche consiste essentiellement à questionner et critiquer le monde dans lequel elle existe, à dialoguer avec ses contemporain·e·s et à bousculer leurs idées, dans le burlesque (la plupart du temps) comme dans le tragique (parfois). De la richesse de ces interventions et des échanges qui en ont découlé est née l’idée de cette création.